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évidemment la desserte des postes ou plutôt des districts confiés au zèle des missionnaires.

Ceux-ci, en effet, n’ont pas seulement à exercer le saint ministère dans la ville où est établie leur résidence ; ils doivent encore, à époques fixes, durant l’année, parcourir la circonscription qui leur est assignée et porter les secours de la religion aux chrétiens qui y sont dispersés.

L’instruction des catéchumènes est aussi une des occupations ordinaires du missionnaire. Un autre moyen dont il essaie de profiter pour atteindre son but apostolique, c’est l’enseignement des langues. Beaucoup de Japonais, en effet, viennent lui demander des leçons de langues. Alors, peu à peu, il essaye d’acheminer ses élèves vers les idées religieuses, et, lorsque la grâce a fait en eux son œuvre, il parvient à les faire entrer dans le bercail de la sainte Église.

À côté de ces œuvres qui sont le partage de chaque missionnaire, la mission en possède aussi d’autres établies à Sapporo seulement ; ce sont : l’hôpital, le séminaire et une revue hebdomadaire.

L’Hôpital a été construit en 1911. Il est dirigé par les Sœurs Franciscaines Missionnaires de Marie, arrivées à Sapporo en 1908. Il compte constamment un assez bon nombre de malades, avec deux médecins, dont un, catholique. Déjà sa réputation dans la ville et les environs à grandi beaucoup, si bien que, dernièrement, on a reproché publiquement au plus grand hôpital de Sapporo, hôpital païen, de ne pas soigner ses malades avec autant de tendresse et d’assiduité qu’on le fait à l’hôpital des Sœurs Franciscaines. Tant il est vrai que le vrai dévouement ne se trouve que dans la religion chrétienne !