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Cet hôpital n’est pas non plus sans résultat pour le salut des âmes. La plupart des malades qui entrent dans cette maison y trouvent l’occasion d’ouvrir les yeux à la lumière de la vraie foi, et le nombre des baptêmes, qu’on y administre, in articulo mortis, croît d’année en année.

Le petit séminaire est naturellement une œuvre de recrutement et de formation pour notre clergé indigène. Il a été ouvert par le P. Maurice, à Kaméda, en 1912. Mais il en est encore à ses pénibles débuts. Jusqu’ici, il n’a rapporté aucun fruit mûr. Beaucoup de jeunes gens se sont présentés, mais ils n’ont pas persévéré : il n’y a plus actuellement que sept élèves à Sapporo, où le collège a été transporté. Les chrétiens du Hokkaido, étant à peu près tous des nouveaux convertis, ont encore l’insconstance incroyable du païen ; ils sont incapables de se déterminer à quoi que ce soit et de poursuivre jusqu’au bout un but déterminé.

Enfin, la préfecture de Sapporo publie une petite feuille hebdomadaire. Son nom est Kômyô : Lumière resplendissante, et sa devise : « Ego sum lux mundi. » Elle traite de sujets catéchistiques, apoléogétiques, hagiographiques avec les nouvelles les plus saillantes du monde catholique. Elle est assez bien accueillie, non seulement des chrétiens, mais aussi de quelques païens, qui la reçoivent et la lisent volontiers. Elle compte même des abonnés parmi les Japonais de la Californie, de la Colombie Anglaise et du Brésil.

Mais, sans aucun doute, elle serait mieux accueillie encore, si elle était plus attrayante dans sa forme extérieure. Or celle-ci vraiment laisse fort à désirer : huit pages seulement, sans couverture spéciale, papier ru-