Aller au contenu

Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/100

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

poir. Les phrases ne me sont plus rien.

Et pourtant elles sont près de nous toujours ; elles ont des secrets bien plus subtils que la pensée ; elles sont l’ornement des sirènes, le sourire des fées : il faut qu’elles chantent pour que je vive.

* * *

Les larmes les plus émouvantes, ce sont encore celles du dépit. Ah ! comme elles éclatent malgré nous, dévorent le visage, brillent de colère et de tendresse mêlées, et, sans avoir cette beauté grave de la douleur quand elle se laisse tomber du haut des yeux, qu’elles sont piquantes et enragées !

* * *

Je regarde la porte de ma chambre en pensant que tu ne l’ouvriras jamais. Quand j’étais petit, je battais les objets qui me résistaient.

* * *