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Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/101

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On croit d’abord que le bonheur c’est tout ; la recherche du bonheur, tout. On frissonne quand un ami se jette au cloître ; on soupire, parce qu’on apprend qu’un homme jeune s’est sacrifié à son devoir.

Un jour, l’âme détraquée par la passion reconnaît qu’être heureux c’est avoir abandonné l’espoir de le devenir jamais et que ce qu’elle appelait « vice de nature » dans autrui, n’était que sûreté de l’instinct et vue profonde du bon sens.

* * *

Pourtant il n’y a plus dans ma vie que deux parts : mon désir de te plaire, ma peur de te déplaire. Si bien qu’un jour j’ai pu me demander, moi, nourri de Dieu dès l’enfance, comme il te plairait que je mourusse : en Lui ou non.

J’ai pu t’offrir de choisir dans mon cœur entre rien et Lui. Je l’ai remis dans tes