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Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/99

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l’exemple l’emportent ; il me surgit au cœur quelqu’un, mon garant, ma paix : Napoléon III dans Sedan.

* * *

Les mots ne me consolent plus. J’ai beau faire, me tordre les bras, balayer de mes mains la terre devant eux, ils se détournent de ma route, ils vont ailleurs.

Déjà, j’ai perdu cet amour des vers qui distingue les hommes entre eux. J’ai cru dans la beauté des phrases. De combien de douleurs autrefois ressenties on paye l’accord juste et sublime d’un mot quelconque avec un autre, cela je l’ai peut-être su, quand je pardonnais à la vie, en faveur des cris qu’elle arrache, ses traitements les plus cruels ; à présent je n’ai plus le courage d’y croire.

Non, non, les mots ne me consolent plus ; ils ont perdu leur orient ; et cela, tu sais, c’est le signe du plus complet déses-