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Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/106

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Je sors de sa gaine de cuir ta miniature ; je ne la regarde pas ; je la presse contre mon cœur ; j’attends, les yeux fermés, que ton souvenir traverse ma sombre mémoire, ton souvenir aux ailes-fleurs.

* * *

Quand la douleur de la séparation atteint, certains soirs, à son paroxysme, j’éprouve désespérément le besoin de te demander pardon de quelque chose que j’ignore.

Le don réciproque de l’amour, cet échange ne me suffit plus. Je voudrais m’abaisser, m’abaisser toujours davantage, pour que tu sois obligée de te pencher vers moi, de me tendre, peu à peu, de plus en plus, ton corps, tes mains, tes larmes et le souvenir mal effacé du tort que je t’aurais fait.

* * *

Je sais, quand ta pensée m’a fui, où la retrouver. Je vais, au crépuscule, m’as-