Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/133

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Chaque jour devient plus court et quand il n’y a pas eu de brouillard c’est le soir.

Dans les fermes, on songe à Noël et au retour du colporteur.

L’eau d’un noir de myrtille reflète le ciel sec.

Déjà les touffes de la clématite annoncent et figurent la neige. Sous l’écorce assombrie, durcie, le cœur de la dryade se fend, ne bat plus qu’à coups inégaux. Un vent glacé souffle dans les hauteurs et, bientôt, l’hiver né du ciel s’abattra sur la terre humide.

Les rivières avant de devenir dangereuses s’assombrissent, et, comme si la surface en était étamée, on voit dedans les nuages, avec leurs saillies, leurs escarpements et leurs profondeurs.

Il y a eu un jour clair. J’ai été près de l’étang.

D’un toit s’élevaient deux hautes cheminées blanches. La pente est toute mauve