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Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/134

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de menthe et l’on dit qu’il y a là des serpents.

Si je souhaitais d’aucune heure qu’elle dure, d’aucun moment qu’il se prolonge !…

Rien qui fasse tableau.

Une lumière douce, enfermée entre les nuages bas, l’herbe et l’eau, une morne phosphorescence.

Dans l’air flottent comme au printemps de douces senteurs de lèvres, de joues.

Le silence est si pur qu’on est effrayé de ne point entendre les oiseaux voler en même temps qu’on les voit.

Là-bas comme le but suprême de la vie, les collines en cercle.

* * *

Déjà tu t’applaudis de me voir aimer la nature. Ah ! ne triomphe pas ; je déguise, amie, quelquefois. Souviens-toi que j’ai feint de dormir quelquefois dans tes bras. En tout cas, le remède n’opère pas toujours.