Aller au contenu

Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/135

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Quelquefois je pars pour de grandes excursions, botté, prêt à marcher ; je fais quelques pas ; j’étais gai, un murmure dans l’herbe m’a rendu triste ; cela me fait mal tout à coup, je rentre précipitamment, je me calfeutre jusqu’au soir.

* * *

Je le sais — et cela m’est une douleur affreuse, — quand nous nous reverrons pour la première fois, nous n’aurons point cet élan de nuages qui foncent l’un sur l’autre et se brisent en un éclair. Le doute, l’inquiétude, les journées vécues l’un sans l’autre nous feront baisser les yeux tout d’abord et mourir de tendresse avant d’essayer une caresse violente.

* * *

Le premier amour.

Celui où l’espoir d’une chose impossible est mêlé. Après on n’aime plus qu’avec