Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/137

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de leur laideur, tandis que tu règnes au milieu, silencieusement belle.

* * *

Il y a des jours où tu es couchée en moi ; d’autres jours où, debout dans mon cœur, tu soutiens de tes bras dressés sa masse lourde.

Aujourd’hui, je voudrais que tu fusses appuyée à ma poitrine, comme à la cloison frémissante d’un train de nuit. Tu regarderais vaguement courir l’ombre aux portières, attentive au soin d’écouter le grondement des roues qui t’emportent, et, par moments brefs, ce cri misérable que les locomotives n’expulsent que dans les plus noires ténèbres.

* * *

Maintenant je connais le pays, ma détresse a passé partout. Je cherche de nouvelles routes, je sais toutes les sortes de douleurs qui m’y attendent et celle qui m’a