Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/143

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solitude. Ah ! la terrible habitude ! et si l’on aime après, on aime pour n’être plus seul.

* * *

Je cherchais son moindre sourire, naïvement, simplement, comme un enfant aime voir de l’eau.

* * *

Mon âme ne me plaît qu’en cet état bizarre ; dans les ténèbres de la chair, elle agite sa grande aile d’or.

* * *

Ce qu’on dit, c’est peu ; n’entendre plus que la voix sans pouvoir s’attacher aux sons qu’elle forme, c’est déjà quelque chose ; ce n’est plus rien, quand, le bras sur ses épaules, on sent tout son être frêle retentir des faibles paroles qu’il prononce, ou plutôt je ne l’entends pas parler, mais je comprends tout ce qu’elle dit.