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Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/144

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Sentir des mots qu’elle prononce frémir toute cette jeune armature, et le son vibrer jusque dans le sein, et son émotion filtrer dans cette chair sensible et venir frapper la main qu’on a glissée entre la taille et le bras, et l’aider à trembler.

* * *

Et cependant ton sourire flotte dans l’air, ce sourire doux comme le tournant d’une route ombragée.

* * *

Alors brusquement tu n’es plus si jeune, mais seulement belle, plus belle de n’arrêter plus par ta jeunesse. Ni l’air mutin, ni la distraction d’être jeune n’occupent ton visage ; il s’abandonne à sa beauté, comme un arc détendu qui n’a plus cette flèche de l’activité jeune à lancer ; il se repose dans sa suprême raison d’être qui n’est pas la jeunesse après tout.