Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/146

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détaché de tout et que le paysage aux portières court si vite que la pensée n’a pas le temps de s’y poser. Et puis on se souvient d’autres départs, quand on était jeune vraiment.

* * *

Je voudrais dormir et que toutes mes larmes durant mon sommeil coulent de mes yeux et mes douleurs avec elles.

* * *

Certains éclairages du soir m’annoncent plutôt ta venue que celle de la nuit. Ils m’arrachent de courtes plaintes, ils me rejettent tout entier dans ce domaine d’où je m’exile volontiers : l’Étrangeté, délices de mon esprit, malheur de mon caractère.

Et je me souviens de spectacles qui me tinrent en haleine des heures entières par leur pernicieux attrait ; de tableaux que je contemplai jusqu’à ne plus concevoir ce