Aller au contenu

Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/96

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Rien ne peut empêcher qu’il coure, ni qu’il se retourne et qu’il tire ; il se baisse, il ramasse de la boue, une pierre sifflante.

C’est vrai qu’il va devant ; c’est vrai qu’il faut le suivre.

Mais quand il faut lutter contre le corps traître au courage !…

* * *

Ces dents serrées qui brillent comme une sentence de mort ; cet amour, passé comme un verrou en travers du cœur ; toute compagnie retirée (oh ! la main de l’ami qui pourrit dans la vôtre ! L’universel regard, qui se détourne, déjà rit à ce qu’il voit d’autre !) ; toute issue refusée ; personne ; l’éternité ; et qu’il ne soit point étroit, mais illimité : voilà l’enfer du courage !

* * *

Du moins qu’on me rende un ami ; un ami qui me crie : « Courage », qui soit l’ami