Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/98

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Il tire de son sifflet d’argent, contre mon oreille, un son aigu, prolongé, comme le crissement d’une lame ; il imite dans mon cœur le bruit d’une explosion sourde.

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Il a donc compté sans l’aveugle, sans la mère frustrée de ses fils, sans la femme jeune, belle, héroïque et ruinée, l’enfant au visage ravagé (la pâleur ruisselant sur ses joues comme des larmes), l’homme qui est sorti de sa maison pour toujours, bafoué, vaincu, — il a donc compté sans toutes mes racines !

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Mais quand ce souhait, cette sollicitation, cette instance deviennent trop impies et ce goût d’en finir si grand qu’il emplit la bouche de salive ; quand l’anniversaire,