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rhodon et marcion

l’avons dit plus haut, celle de Dieu : il dit qu’il n’y a qu’un principe, selon que nous le disons nous-mêmes, »

[6] Rhodon expose ensuite toute la doctrine de celui-ci et il ajoute ces paroles : « Comme je lui disais : « D’où « tires-tu cette preuve, et comment peux-tu dire qu’il n’y a qu’un principe ? expose-le-moi », il dit que les prophéties se réfutent elles-mêmes, parce qu’elles ne disent absolument rien de vrai : elles sont contradic- toires, mensongères et opposées les unes aux autres. Quant à la raison pour laquelle il n’y a qu’un principe, il dit ne pas le savoir, mais c’était seulement son impression. [7] Je l’adjurai ensuite de me dire la vérité, il fit serment qu’il me disait sincèrement ne pas savoir comment il y a un Dieu qui n’a pas été engendré, mais qu’il le croyait. Je me mis à rire et lui reprochai de ce qu’il se disait être maître, quand il savait ne pas posséder ce qu’il enseignait. »

[8] Dans le même écrit, le même Rhodon s’adresse à Callistion et avoue que lui-même a suivi, à Rome, les leçons de Tatien : il dit que celui-ci avait composé un livre de Problèmes dans lequel il promettait d’exposer ce qui, dans les saintes Écritures est obscur et caché, et que lui, Rhodon, annonce qu’il publiera un ouvrage spécial où il exposera les solutions des Problèmes de ce dernier. On montre encore du même un Commentaire de l’hexaméron.

[9] Cet Apelle au reste a débité mille choses impies contre la Loi de Moïse ; en beaucoup d’écrits, il a blasphémé les saintes lettres, et, du moins ainsi qu’il semble, il a mis un zèle ardent à les confondre et à les réfuter. Mais il suffit sur ce sujet.