L’agrologie se présente donc comme la base rationnelle de la science agricole.
Le sol, sa formation. — Le sol est la couche de l’écorce terrestre qui fournit aux végétaux le support où ils sont fixés, le milieu nécessaire au développement de leurs racines et les réserves alimentaires utiles à leur existence[1].
Le sol emprunte ses éléments à différentes sources : aux débris des roches qui constituaient le globe terrestre, aux détritus provenant de la destruction des êtres organisés, aux matières fournies par les eaux et l’atmosphère. Divers facteurs ont concouru à la formation du sol : les agents physiques — action des gelées, corrosion et entraînement par les eaux, dispersion par le vent ; les agents chimiques — attaque continue des minéraux par l’acide carbonique de l’air, libre ou dissous, oxydation de certaines roches. Ces attaques ont déterminé une désagrégation de l’écorce terrestre complétée par l’action des mousses et des lichens utilisant ce premier sol avant l’apparition des végétaux supérieurs,
Parmi les actions transformant les roches en terres arables, il faut distinguer le rôle des agents , pouvant se subdiviser en actions mécaniques et en actions chimiques.
Agents mécaniques. — Les actions mécaniques comprennent l’influence des variations de température, de la gelée, du vent, de la pluie, des glaciers, de la mer. Les actions chimiques rassemblent les phénomènes de dissolution et d’oxydation accomplis par l’eau pure ou chargée d’acide carbonique, l’oxygène de l’air, etc.
L’action des agents mécaniques a donné naissance à l’un des éléments des terres, au sable. Il est probable que la tendance à la pulvérisation, que l’on constate chez certaines roches, est due à leur brusque refroidissement après leur arrivée à la surface du globe (Dehérain), Certains feldspaths passèrent ainsi à un état moléculaire spécial où leur altération se poursuivit rapidement ; ces phénomènes de rupture s’observent d’ailleurs sur des laves qui s’écoulent des volcans.
