Aller au contenu

Page:Régnier - Les Rencontres de monsieur Bréot, 1904.djvu/100

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

à M. Le Varlon de Verrigny et lui fit signe de le suivre. Le gros homme obéit docilement. Arrivé dans la chambre de M. de Bréot, il se laissa choir sur un coffre. Il ne regardait pas M. de Bréot, qui se tenait devant lui en silence, et il fixait ses yeux au plancher, affaissé, et ses deux mains à ses genoux. Il serait demeuré là indéfiniment si M. de Bréot ne l’eût tiré de ses réflexions par un :

– Eh bien, monsieur Le Varlon de Verrigny ? qui fit lever au gros homme ses mains boursouflées, qu’il laissa retomber pour répondre d’une voix étouffée :

– Ne me donnez plus ce nom, monsieur, il représente quelqu’un que j’ai cessé d’être et qui ne cessera plus de me demeurer comme un sujet d’horreur et de dégoût.

Et il ajouta avec componction :

– Car celui que vous dites, monsieur, c’est bien lui que vous avez trouvé tout à l’heure, non seulement dans un état indigne d’un homme et honteux à un chrétien, mais dans celui d’un véritable criminel dont le cas relève de la justice.

M. de Bréot fit un signe d’acquiescement.

– Pourtant, – continua M. Le Varlon de Verrigny, – n’est-ce point sur la justice des hommes