Page:Régnier - Les Rencontres de monsieur Bréot, 1904.djvu/123

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immanquable et auxquels je suis attaché, madame, de toute la force de mon intérêt et par l’espoir de ce qui me serait le plus doux.

M. de Bréot n’écoutait pas sans étonnement le discours de M. Herbou, et sans se demander s’il plaisantait ou s’il parlait sérieusement. Il était assez difficile de rien lire sur le visage de M. Herbou. M. Herbou avait la face large, bien taillée dans une chair saine, vigoureuse, régulièrement répartie, et un corps également de proportions bien accordées. M. Herbou, aux environs de cinquante ans, demeurait de belle taille et de belle tournure. Tout en lui paraissait d’une convenance parfaite sans que rien y allât à être remarqué, mais tout ce qu’on y apercevait contentait les yeux sans les avoir attirés. Son vêtement était exactement approprié à ses façons. M. Herbou était riche, mais il ne tenait pas à ce que son habit ni rien dans sa personne en prévînt. Il ne tirait de son argent aucune vanité, mais toutes sortes de commodités, et surtout tout l’agrément possible en meubles, en table et en femmes. Il savait fort bien l’usage de ces choses, ayant appris par expérience combien leur défaut peut être amer et pénible, et il avait fait le nécessaire pour n’avoir plus à s’en passer. On disait