Page:Régnier - Les Rencontres de monsieur Bréot, 1904.djvu/263

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la marquise de Preignelay déclara M. Le Varlon de l’étoffe dont on fait les saints. Madame du Tronquoy se montrait extrêmement fière d’avoir eu, dans la grotte du Verduron, les dernières offrandes d’un aussi pieux personnage, et elle eût volontiers demandé à madame de Preignelay de placer dans la rocaille une inscription relatant le détail de cette mémorable aventure, dont la fin avait été le sujet de toutes les conversations. Plusieurs personnes, quand la saison fut devenue meilleure, firent demander à M. Le Varlon de Verrigny la permission de le visiter en sa retraite, mais il leur fut répondu poliment qu’elles ne se dérangeassent pas, car sa vue n’avait rien qui méritât leur présence, et qu’elles ne trouveraient en lui qu’un pauvre homme occupé à fendre du bois ou à porter du fumier sur les plates-bandes d’un jardin.


Le jardin promettait, cette année-là, d’être l’orgueil du bon M. de La Bégissière et de le payer abondamment de ses peines. Le beau temps, venu tout à coup, semblait devoir durer et offrait les circonstances les plus favorables à une riche récolte de légumes et de fruits. Le ciel était doux,