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Page:Régnier - Les Rencontres de monsieur Bréot, 1904.djvu/48

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aux écuries, devant lesquelles un grand nombre de carrosses étaient rangés, dont celui de M. Le Varlon de Verrigny, attelé de chevaux pommelés et tendu à l’intérieur de satin feu. M. de Bréot avant d’y monter s’excusa d’avoir à passer par sa chambre et quelques ordres à donner à son valet.


Il entra dans le château. Tout y dormait. M. de Bréot traversa une vaste salle où la table était encore servie. Les fruits écroulés des corbeilles s’y montraient auprès des verres demi-pleins. Des abeilles entrées par les fenêtres ouvertes, y rôdaient en bourdonnant. Sur une chaise, le nez dans une assiette, M. de Preignelay ronflait. C’était un petit homme gras et boiteux. M. de Bréot le considéra curieusement. Il avait commandé des sièges et des marches, et maintenant il ordonnait des repas et des ballets. Au lieu de la fusée des bombes, il suivait dans le ciel les artifices de feu du sieur Congieri, Milanais. M. de Bréot laissa le bon M. de Preignelay ronfler à l’aise et gravit l’escalier.

En suivant les corridors, il regardait aux portes fermées la pancarte où étaient marqués les noms