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Page:Régnier - Les Rencontres de monsieur Bréot, 1904.djvu/80

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sueur lui couler au dos à l’annonce des supplices qui l’attendaient. À quoi la Mère Julie-Angélique ajoutait, depuis quelque temps, des remarques fort désobligeantes, comme d’avertir le malheureux qu’il prenait de l’âge, que cela se marquait à une fâcheuse corpulence, que la rougeur de sa face ne montrait rien de bon, qu’il n’avait plus bien longtemps peut-être à mener une pareille vie, que quelque brusque apoplexie du cerveau menaçait fort de terminer la sienne, et qu’en ce cas la mort est si prompte qu’on n’a guère le temps de se reconnaître, de se repentir et de se confesser, et qu’il lui pourrait fort bien arriver de passer directement des feux du péché aux flammes de l’enfer, et que ce ne serait point faute d’avoir été averti.

Ces discours faisaient trembler jusqu’aux moelles, quand il les entendait, M. Le Varlon de Verrigny, et avaient pour effet de le refroidir pour un temps. Il se comportait avec plus de retenue et évitait les embûches de Satan, mais le Démon avait vite raison de ces efforts. Il savait où faire achopper M. Le Varlon de Verrigny et lui présenter des occasions propres à ce qu’il retournât à ses errements. Il y suffisait de peu, et c’est ainsi que M. Le Varlon de Verrigny s’était laissé prendre au