Aller au contenu

Page:Régnier - Les Rencontres de monsieur Bréot, 1904.djvu/93

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

plate et cette maigreur ne déplairaient pas, que ce n’était point son affaire à lui, mais que c’en était une à proposer, et il se retira en grommelant entre ses dents.


M. Floreau de Bercaillé accueillit sans empressement l’offre que lui fit M. de Bréot de servir de maître à M. Le Varlon de Verrigny dans l’effort que celui-ci voulait tenter sur lui-même. M. de Bercaillé, en son galetas, entouré de fioles et de pots, était d’assez méchante humeur. Monsieur et madame de Preignelay n’échappaient pas à sa bile. Il les accusait de plusieurs désagréments qui lui étaient arrivés depuis les fêtes du Verduron, le premier du fait de cette petite servante avec qui M. de Bréot l’avait trouvé au lit et qui cachait, sous l’apparence d’une peau saine, un mal qui coûte cher en remèdes et en tisanes. La bourse dont monsieur et madame de Preignelay avaient récompensé son ballet des Sylvains était légère. Décidément les grands devenaient avaricieux. M. de Bercaillé maudissait sincèrement son métier, qui ne nourrissait guère son homme et ne lui fournissait pas de quoi se soigner. Il se déclarait dégoûté jusqu’au hoquet et au vomissement.