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Page:Rachilde - Alfred Jarry ou le surmâle de lettres, 1928.djvu/188

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AU TRIPODE


absorber, devant moi, une quantité relativement considérable de cet alcool de feu j’en fus épouvantée. Et il en était tellement saturé que, le mardi, des aimables visiteuses affectaient de s’en trouver mal.

« Ça peut donc s’avaler, père Ubu, ce poison ?

— Certainement et ça vaut bien vos tasses de thé, Ma-da-me ! Au moins on n’est pas obligé d’avaler, en outre, les conversations de vos belles amies, puisque vous avez pris la déplorable habitude de recevoir des femmes, rue de Condé. Ça endort mieux, ça vous laisse les mouvements libres, ça sent bon, puisque vous le dites, et ça détache ! »

Sous le coup de son enthousiasme, il me fit cadeau d’un délicieux petit flacon enfermé dans un étui de maroquin rouge, plein de ce merveilleux parfum.