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Page:Rachilde - Dans le puits, 1918.djvu/60

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III


On raconte des histoires de guerre. De la part de ceux qui ne la font pas, c’est seulement naïf et ça n’a pas plus d’inconvénient que les cris des gamins l’imitant à la sortie de l’école. Mais de la part de ceux qui l’ont faite, c’est beaucoup plus dangereux, car ils nous montrent leur guerre, celle qu’ils ont vue à travers leur tempérament et il y a ainsi plusieurs fléaux : la guerre bon enfant, la guerre à la papa, la guerre sombre, la guerre lumineuse, la guerre pour les principes, la guerre pour les panaches, la guerre pour la terre, la guerre pour le ciel, celle d’origine divine, et même la guerre telle qu’elle est avec des flots de sang, des torrents de boue, y compris des vagues d’assaut.

C’est beaucoup trop de guerres. Les meil-