Page:Rachilde - L’heure sexuelle, 1900.djvu/105

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mais bon gardien de son trésor ; il ne la quitte pas (sauf une heure ou deux !), l’étudie, l’écoute, la console et tente même, du fond de sa cave, des démarches un peu ridicules. Il est persuadé qu’il ne sera pas cocu s’il prend des précautions. Nous en sommes tous là, et, s’il vient trop tard, c’est la faute de cette sale petite bête qui a le vice des… pensionnaires.

— Mon bon Noisey, vous êtes digne d’un meilleur sort. Je vous avoue, en effet, que j’aime beaucoup Mme Saint-Clair et je n’ai nulle idée sur votre petite femme, j’ai horreur des trop petites femmes. Le livre un peu cochon. Hum ! Remède pire que le mal, cher ami ! Voulez-vous que je vous indique le véritable dénouement de la situation, moi ?

— Volontiers ! (Il sourit.) Si c’est dans mes cordes.

― Parbleu ! Faites-lui un enfant !

Je sens que je dis une rosserie. Le moyen de garder le juste milieu avec ces farceurs dont le mépris pour nous va jusqu’à nous demander d’amuser leurs femmes en des livres légers !

— J’y ai déjà songé, répond doucement