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Page:Rachilde - La Jongleuse, 1900.djvu/82

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IV

« Mais, oui, Monsieur et cher amant, je veux bien vous écrire, seulement, je ne sais pas, et cela m’embarrasse toujours de dire ce que je pense d’une manière définitive. Si j’avais beaucoup d’esprit, je vous amuserais, au moins, vous qui désirez tant vous amuser.

(Pourquoi donc m’avez-vous pincé la jambe comme cela dans cette voiture ? Et pourquoi, en nous quittant, place de l’Odéon, avez-vous crié : Adieu ! Est-ce que nous ne devons plus nous revoir ?)

Non, je n’ai pas l’esprit, je n’aurai peut-être jamais l’esprit de vous amuser selon vos désirs. Vous disiez sans doute : Adieu pour ma nièce Missie. Je crois qu’elle vous ressemble, et on ne voit pas d’un bon œil les gens qui vous ressemblent, la première fois ; plus tard, on s’y habitue et on ne pense plus à leur reprocher de vous tenir un miroir. Elle travaille énor-