Aller au contenu

Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v1.djvu/81

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

41
ACTE PREMIER.

Chârudatta. — Allons, Radanikâ, prends Rohasena et fais-le rentrer !

Vasantasenâ, à part.Hélas ! je ne puis entrer chez lui (151).

Chârudatta. — Eh bien ! Radanikâ, tu ne me réponds pas ? Hélas !

« Quand les rigueurs du sort ont jeté un homme dans une situation malheureuse et exposée aux difficultés résultant de la perte de sa fortune, ses amis deviennent des ennemis, et les gens qui lui étaient attachés depuis longtemps changent de sentiments à son égard. »

Maitreya, s’avançant sur la scène accompagné de Radanikâ. — Mon ami, voici Radanikâ.

Chârudatta. — Radanikâ ! mais quelle est donc cette autre femme

« Que j’ai souillée (152) en l’effleurant à mon insu avec mon vêtement ?

Vasantasenâ, à part. — « Que j’ai honorée, » devrait-il dire.

Chârudatta. — Elle brille comme le croissant de la lune voilé par les brumes d’automne. »

Mais ce n’est pas convenable de regarder ainsi la femme d’autrui.

Maitreya. — Cessez de craindre d’avoir devant vos yeux l’épouse d’un autre ; cette