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Page:Revue des Deux Mondes - 1919 - tome 52.djvu/183

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le bois allongé au Nord de la Poste, la ferme de Couny, la cote 81, l’Ouest de Gury, les abords de la ferme Saint-Claude, la cote 166, le Nord de Samson, la ferme le Censé, les carrières de Montigny et Authoval. Sur cette dernière partie du front, l’ennemi abandonnait du matériel, des munitions, des armes en grand nombre. La 3e armée avait fait plus de 2 000 prisonniers, pris 30 canons dont une batterie de 150 et 16 minenwerfer lourds. — Quant aux prises de la 1re armée, on les estimait le 12 au soir à 8 500 prisonniers dont 184 officiers, parmi lesquels 3 commandants de régiments ; 250 canons, dont 25 de gros calibre, un très grand nombre de minenwerfer, plus de 1 600 mitrailleuses et une énorme quantité de matériel.

Le 12, la résistance de l’ennemi s’accentue encore. Cependant la 3e armée put progresser au Nord de la ferme Saint-Claude et s’emparer de l’Ecouvillon où elle fit des prisonniers. Mais plus à gauche, le bois des Loges, après avoir été pris dans la matinée, fut perdu vers 13 heures à la suite d’une contre-attaque allemande. Enfin sur l’Oise, à l’Ouest de Bailly, l’ennemi évacua les positions qu’il occupait nu Nord de cette rivière et se reporta derrière le canal.

Le 13, la 3e armée continua l’attaque sur le massif de Lassigny. Elle attaqua à 11 heures du matin en direction de la ferme d’Attiche d’une part et sur le plateau de Saint-Claude d’autre part. La progression sur Attiche et la ferme Carnoy fut particulièrement pénible, en face d’un ennemi solidement organisé : cependant, en fin de journée, on n’était plus qu’à une centaine de mètres de ces deux points d’appui. Au Nord du plateau de Saint-Claude, on pénétra dans le parc de Plessier et on atteignit la lisière Est de Belval. Enfin, plus à gauche, du côté de Gury, on atteignit les boqueteaux à 800 mètres au Nord-Est de ce village.

Le 14, il n’y a à signaler sur le front des deux armées d’autre événement important que la prise de Ribécourt, à l’extrême-droite. Le 15, dans une autre opération de détail, on enlève les carrières à 2 kilomètres au Nord-Ouest de Ribécourt, la ferme d’Attiche et le Monolithe, malgré une résistance acharnée de l’ennemi et une contre-attaque qu’il déclenche à 14 heures. Dans la soirée, à l’Ouest de Lassigny, à la suite d’un vif combat, l’infanterie s’empare vers minuit de la tranchée médiane du parc du Plessier, dite tranchée des Chasseurs. En même temps,