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la 1re armée reprenait l’attaque devant Roye. Elle enlevait en fin de journée le bois de Damery, le bois en Z et le bois de Grally, pendant la nuit du 15 au 16, et le 16 au matin elle enlevait Villers-les-Roye et Saint-Aurin. Plus au Sud, nous réoccupions nos anciennes lignes au Sud d’Armencourt. Dans la journée du 16, la progression continuait ; une série d’attaques partielles forçait les résistances successives de l’ennemi sur les organisations à l’Ouest de Roye. Tandis qu’au Nord les Canadiens enlevaient la Chavatte, les lignes françaises étaient poussées aux lisières Est de Goyencourt, à l’Ouest de Saint-Mard et de Laucourt. Nous tenions la route Laucourt-Tilloloy et le petit bois à l’Est de cette route, Tilloloy Le Gessier, la cote 102 à l’Ouest des Loges. Enfin, le village des Loges avait été enlevé par l’aile gauche de la 3e armée, et l’infanterie progressait dans le bois des Loges.

Le n au matin, à la 1re armée, le corps du général Vandenberg attaquait Laucourt et échouait sous des feux de barrage et des tirs de mitrailleuses. A sa droite, le corps du général Jacquot attaquait Beuvraignes ; par sa droite, il attaquait la partie Sud-Ouest du village, tandis que sa gauche était devant le cimetière. Enfin plus au Sud, la lisière Est du bois des Loges était atteinte, sans qu’il fût possible de pousser au delà. Deux attaques ennemies à 5 heures et à 6 h. 30 sur le Monolithe et la ferme Carnoy étaient repoussées. — Dans la journée, la gauche de la 1re armée, au Nord de l’Avre, occupait les tranchées du camp de César et poussait jusqu’à 500 mètres à l’Ouest de la gare de Roye : au Sud de l’Avre, le centre dépassait la route Laucourt- Tilloloy, tandis que la droite prenait pied dans Beuvraignes, où des combats acharnés se poursuivaient, et occupait les anciennes lignes françaises au Sud du village. Depuis le 16 au matin, la progression dans ce secteur était de plus de 3 kilomètres sur 12, le nombre des prisonniers d’un millier. — Quant à la 3e armée, elle s’emparait par sa gauche de Canny-sur-Matz et de la ferme Laroque et repoussait au centre une troisième attaque à 13 heures sur la ferme Carnoy, tandis que le secteur du massif de Lassigny restait calme.

La nuit suivante était calme, sauf un coup de main ennemi sur le parc du Plessier, repoussé par la division Lardemelle. Les attaques reprenaient le 18 sans succès. On échouait sous les barrages et les tirs de mitrailleuses, devant Saint-Mard et Beuvraignes.