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Volkskunde (I, 16) donne une saga qui se rapporte au Vuurman de Baasrode.


3. Le berger en feu (de brandende Schaper).

— Dans la bruyère campinoise (environs de Turnhout, Westmalle, Oostmalle, Vlimmeren, etc.) on aperçoit, la nuit, le berger en feu (brandenden Scheper). Ce berger avait trouvé, un jour, une bourse[1] remplie d’argent et osé soutenir, sous serment, qu’il n’avait rien trouvé :

« Si je mens, je veux brûler éternellement, » avait-il ajouté.

À peine l’avait-il dit qu’il brûla comme un fagot dans le foyer[2].


4. La gerbe enflammée (de brandende Schoof)[3].

— À Kieldrecht périt un pécheur en état de péché mortel. Le soir, il apparaît, encore de nos jours, sous la forme d’une gerbe enflammée, qui sort de l’eau et qui disparaît du côté de Verrebroek.

Un pêcheur fut, un soir, poursuivi par la gerbe enflammée ; il courut aussi vite que possible vers sa maison où il s’affaissa de frayeur[4].


5. Le chariot infernal (Hellewagen).

— C’est un chariot ardent lequel, tous les soirs, à l’approche de minuit, traverse les airs et entraîne en enfer les passants attardés.

Hellewagen est aussi le nom populaire de la grande Ourse.

Wolf parle encore du Korenwagen.

À Belcele (Varenwijk) on a vu une Vurige Koels (carosse ardent) et à Saint-Nicolas (Padbeschoothof) un chariot ardent (vurige Wagen).

  1. Suivant d’autres, un coffret.
  2. Wolf, nos 438, 440 ; — Volksleven, I, 90-91 ; — Joos, I, 93, 101.
  3. Comp. avec Schoovert, plus haut.
  4. Wolf, n° 441.