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Nous-même avons entendu parler souvent de chars roulant avec fracas dans les airs.

Gittée fait mention d’un Vierweg (chemin ardent)[1].


6. Dragons (Draken).

— Nous devons mentionner ici les dragons et autres monstres qui vomissent du feu. On les rencontre souvent dans les châteaux hantés. Ils y gardent une princesse ou un trésor caché. Il y en a qui aiment la chair humaine et ils exigent chaque mois (ou chaque année) une victime.

La légende de Notre-Dame du Cerisier (Kerselaar-bij-Oudenaarde) parle d’un crocodile tué par un sire de Pamele ; on a suspendu le monstre au plafond de la petite chapelle[2].


δ. esprits de la terre (aardgeesten).


1. Nains[3] (Dwergen).

— Appelés ordinairement Kabouters, Kaboutermannekens (Fl. Br.) ; dans le Limbourg : Aardmannetjes, Heuvelmannekes, Auvermannekens, Klabbers, Roodmutsjes, Jans met de roode muts ; autour de Louvain : Alvermannekes dont les femmes se nomment Hussen ; ailleurs Laplanders. Dans les dict. Kobolden[4].


Forme. — Les Kabouters sont de tout petits hommes, hauts de quelques pouces, de la grandeur d’un sabot, vêtus d’un pantalon rouge et d’un frac gris, portant toujours le capuchon rouge. Ils sont parfois entièrement blancs, meu-

  1. Wolf, nos 427, 442, 443 ; — Joos, I, 99 ; — Volk en Taal, III, 200 ; — Volksleven, V, 92, 93 ; — Gittée, Vraagboek.
  2. Wolf, n° 538 ; — Volk en Taal, III, 60 ; — le conte Jan de Rotter ({{lang|nl|Volkskunde, 1890, 114) ; — Volkskunde, I, 55.
  3. Voy. aussi Plönniers, p. 147 ; — ’t Daghet, I, 11.
  4. Vercoullie : « Kobold, m. uit Hgd. id. (Mnd Kobolt), zoovee als huisgod, van *kob = woonst, op dezelfde wijze als herold van heer.... Vgl. Ags. cofgodu = huisgod. Uit het Germ. komt Fr. goblin. » — « Kabouter, m. Mnl. Coubout, is, niettegenstaande den bijvorm Klabouter, hetz. als Kobold. »