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Page:Thiers - Histoire de la Révolution française, tome 10.djvu/103

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directoire (1798).

avait été fixé à 616 millions mais sur les 616 millions, il y avait eu un déficit de 62 millions, et, outre ce déficit, un arriéré considérable dans les rentrées. Les créanciers, malgré la solennelle promesse d’acquitter le tiers consolidé, n’avaient pas été payés intégralement. On décida qu’ils recevraient, en paiement de l’arriéré, des bons recevables en acquittement des impôts. Il fallait fixer sur-le-champ le budget de l’an VII, dans lequel on allait entrer. Les dépenses furent arrêtées à 600 millions, sans la supposition d’une nouvelle guerre continentale. Il fallut réduire les contributions foncière et personnelle, beaucoup trop fortes, et élever les impôts du timbre, de l’enregistrement, des douanes, etc. On décréta des centimes additionnels pour les dépenses locales, et des octrois aux portes des -villes pour l’entretien des hôpitaux et autres établissemens. Malgré ces augmentations, le ministre Ramel soutint que les impôts ne rentreraient tout au plus qu’aux trois quarts, à en juger par les années précédentes, et que c’était les exagérer beaucoup que de porter les rentrées effectives à 45o ou 5oo millions. Il demanda donc de nouvelles ressources pour couvrir réellement la dépense de 600 millions ; il proposa un impôt sur les portes et fenêtres, et un impôt sur le sel. Il s’éleva à ce sujet de violentes contestations. On