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révolution française.

remboursement des deux tiers, promis la plus grande exactitude, étaient payés eux-mêmes avec des bons recevables en acquittement des impôts. Ainsi on se trouvait de nouveau réduit aux expédiens.

Ce n’était pas tout que de réunir des soldats et des fonds pour les entretenir, il fallait les distribuer d’après un plan convenable, et leur choisir des généraux. Il fallait, comme nous l’avons dit, garder la Hollande, la ligne du Rhin, la Suisse et toute l’Italie, c’est-à-dire opérer depuis le golfe de Tarente jusqu’au Texel. La Hollande était couverte d’un côté par la neutralité de la Prusse, qui paraissait certaine ; mais une flotte anglo-russe devait y faire un débarquement, et il était urgent de la protéger contre ce danger. La ligne du Rhin était protégée par les deux places de Mayence et de Strasbourg et quoiqu’il fût peu probable que l’Autriche vînt essayer de la percer, il était prudent de la couvrir par un, corps d’observation. Soit qu’on prît l’offensive ou qu’on l’attendît, c’était sur les bords du Haut-Danube, vers les environs du lac de Constance, ou en Suisse, qu’on devait rencontrer les armées autrichiennes. Il fallait une armée active qui, partie de l’Alsace ou de la Suisse, s’avancerait dans les plaines de la Bavière. Il fallait ensuite un corps d’observation pour couvrir la Suisse ; il fal-