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directoire (1799).

et en avant de la Stokach ; et sa droite sur le prolongement de ce plateau, le long de la chaussée qui va de Stokach à Liptingen. Elle se trouvait, comme le centre, en avant de la Stokach. L’extrémité de cette aile était couverte par les bois épais qui s’étendent sur la route de Liptingen. Il y avait de grands défauts dans cette position. Si la gauche avait la Stokach devant elle, le centre et la droite l’avaient à dos, et pouvaient y être précipités par un effort de l’ennemi. En outre, toutes les positions de l’armée n’avaient qu’une même issue vers la ville de Stokach, et en cas d’une retraite forcée, la gauche, le centre, la droite, seraient venus s’entasser par une seule route, et auraient pu amener, en s’y rencontrant, une confusion désastreuse. Mais l’archiduc, en voulant couvrir Stokach, ne pouvait pas prendre d’autre position, et la nécessité était son excuse. Il n’avait à se reprocher que deux véritables fautes l’une de n’avoir pas fait quelques travaux pour mieux garder son centre et sa droite, et l’autre d’avoir trop porté de troupes à sa gauche, qui était suffisamment protégée par la rivière. C’est l’extrême désir de conserver le point important de Stokach, qui lui fit distribuer ainsi ses troupes. Il avait du reste l’avantage d’une immense supériorité numérique.

Jourdan ignorait une partie des dispositions de