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Page:Visan - Paysages introspectifs, 1904.djvu/147

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LA HANTISE DE L’ANCÊTRE

À la mémoire du château de Grange Blanche.

Dans la pâleur des ciels brouillés qui s’atténue,
Les vieux arbres se sont courbés sur l’avenue.


Tout près du banc, où mon rêve a voulu s’asseoir,
Les vieux arbres rouillés ont tamisé le soir.


Malgré le souffle appesanti des jusquiames,
Les vieux arbres tremblants ont murmuré leur âme.


Un à un, ils ont dit les secrets enlacés
Que tressait vers leurs troncs l’ombre des fiancés.