Aller au contenu

Page:Yver - Cher coeur humain.djvu/122

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

et subjuguée, elle la trouvait, de minute en minute, plus convenable, plus recommandable, plus comme il faut. Surtout quand cette pauvre jeune fille eut dit son dégoût de la vie, et sa tentative de s’y raccrocher par le contentement qu’on prétend que procure le bien accompli — cependant qu’elle glissait dans les doigts de sœur Rosalie deux billets de la plus haute valeur.

— Si vous découvriez quelque grande misère, ajouta-t-elle, écrivez-moi. Je suis Viette Valenzia, V.-V., comme on dit à Paris.

Sœur Rosalie fit un geste d’ignorance.

— V.-V., reprit la charmante jeune fille, V.-V. des Folies-Bergère. On voit bien que vous ne regardez pas les affiches, ma sœur.

Sœur Rosalie eut à son tour les larmes aux yeux, en serrant les billets de banque.

— Que Dieu vous rende un jour celui que vous avez perdu, murmura-t-elle, oraison jaculatoire, cri d’une reconnaissance intraduisible.

Et elle pressait les mains généreuses aux ongles extraordinaires.

— Ah ! soupira la jeune artiste, qu’il fasse le plus vite possible !