Page:Yver - Cher coeur humain.djvu/125

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Rosalie, piquée au jeu, pensez-vous que je n’aie jamais soigné des femmes de mauvaise vie ?

Ainsi se renvoyaient la balle de l’innocence ces âmes candides qui se flattaient à qui mieux mieux d’avoir frôlé Satan.

Néanmoins le président des messieurs de saint Vincent de Paul décida que cet argent, étant une aumône, ne devait pas, quelle qu’en fût l’origine, être repoussé.

Viette Valenzia qu’avait quittée désespérée, voilà six semaines, le jeune chef de cabinet des Beaux-Arts, malgré ses bonnes œuvres ne le voyait pas revenir. Aucune consolation possible, aucun succès savoureux. Seule la sainteté de sœur Rosalie l’attirait. Elle retourna la voir. Comme on fait un voyage après un chagrin d’amour, elle débarquait là dans des parages inconnus qui trompaient par leur nouveauté, son ennui. Elle aima le parloir aux chaises de paille, les portraits du Pape et de la jeune sainte Thérèse, les semelles de feutre, si symboliques, pour glisser sans le souiller sur le parquet reluisant. Elle savait cet art. Un commerce charmant s’établit entre elle et la sainte religieuse. On ne parlait que des malheureux, des malades. À