Page:Yver - Cher coeur humain.djvu/126

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

chaque histoire contée par sœur Rosalie, la tendre V.-V. ouvrait son petit portefeuille embaumé. Un jour elle arriva sans collier de perles et supplia la religieuse de la conduire chez les pauvres. Elle avait mis une simple robe de drap noir, un feutre noir qui épousait avec si peu de détours son visage rond, qu’elle n’avait jamais paru si ingénue. On ne lui aurait pas donné vingt-cinq ans. Les billets de cent francs ce jour-là plurent sur les grabats. Elle décida sur-le-champ d’envoyer à la campagne deux jeunes poitrinaires, se chargeant de tous les frais. Sœur Rosalie en était effarée.

— C’est trop, c’est trop ! disait-elle.

V.-V. riait de bon cœur. Il y avait longtemps ! Elle disait :

— Mais puisque j’ai vendu mon collier !

Sœur Rosalie rapporta le fait à M. Février et elle ajoutait, les yeux agrandis et d’un air d’exagérer :

— Un collier de trois ou quatre mille francs, je suis sûre !

M. Février avait les oreilles rebattues de Viette Valenzia. La diabolique apparition de l’affiche aux longues jambes avait fait place à une figure mystérieuse, étrange, qu’il cherchait à fixer. Quand on lui conta l’affaire du collier, derrière ses