Page:Yver - Cher coeur humain.djvu/130

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ture prenait dans les œuvres de la paroisse. L’archiprêtre savait que sœur Rosalie jetait à présent l’argent par les fenêtres et qu’elle le tenait d’une actrice. Il n’y voyait pas de péché. Néanmoins, il ne fut pas fâché de se renseigner sur cette femme près du président de la Conférence, homme du siècle, homme d’expérience et qui avait eu le privilège de la voir. À la première occasion, dans la sacristie, il l’interrogea.

— Cette demoiselle Valenzia, qui donne beaucoup ici, est-elle, malgré son état, suffisamment… recommandable ?

— Ah ! mon cher archiprêtre, répéta encore M. Février, transfiguré, que ne connaissez-vous cette jeune fille ! Moi-même, qui ai remué tant de misères morales, je n’aurais pas cru que l’on pût trouver là une âme si pure. C’est une de ces femmes de théâtre mûres pour le Carmel.

— Vraiment ? dit l’archiprêtre, intéressé. Et vous la voyez souvent ?

— J’ai eu l’honneur de la rencontrer trois fois chez sœur Rosalie, lorsqu’elle lui apportait ses largesses…

— C’est une âme à suivre, dit M. de Bréault.