Page:Yver - Cher coeur humain.djvu/43

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— Mandrier ? interpella Fleuriot, que faire ?

— Il n’était pas religieux, dit Mandrier.

— Mais il aimait tant le Christianisme ! dit Fleuriot.

Et par révérence envers le vieux valet qui plus longtemps qu’eux, les serviteurs intellectuels, avait épousé la vie du Maître, ils dirent ensemble :

— Comme vous voudrez, Le Goff.

Le Goff s’en fut et revint avec une petite croix qu’il introduisit entre les doigts encore souples du Savant.

À la lueur des bougies, le corps en habit de ville paraissait énorme ; les épaules étaient herculéennes, le cou engoncé dans la cravate de commandeur. Et le masque bourbonien sous la chevelure grise toujours flambante, semblait d’une statue plus grande que nature.

Alors, une quinzaine de personnes entrèrent à pas feutrés, promenant leurs regards sur le mobilier banal, plus curieuses, aurait-on dit, de l’armoire à glace et des fauteuils provenant du faubourg Saint-Antoine, signes éloquents qui. alimenteraient leur reportage, que du grand homme qui ne leur dirait plus rien Quelle corde à faire vibrer que cette simplicité de vieux moraliste ! Les uns s’emparaient de Mandrier, les autres de Fleuriot,