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Page:Yver - Cher coeur humain.djvu/52

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— Ce n’est pas vrai ! dit Fleuriot avec un éclair de maturité anticipée dans le visage, surtout dans ses yeux soudain métallisés.

Mandrier, sans répondre, sonna. Le valet de chambre, presque instantanément, parce qu’il ne demandait qu’à n’être pas seul, apparut.

— Le Goff, dit Mandrier, monsieur Fleuriot refuse de croire que c’étaient l’ancienne amie et l’enfant du Patron, là tout à l’heure.

— Ah ! dit Le Goff, avec une nausée de mauvais souvenirs qui fit tressaillir les muscles mal grattés de ses joues, c’est une vieille affaire que c’est. Monsieur avait dans les quarante-huit. Savez bien ce qui arrive souvent. C’était une femme de rien qu’il a essayé de redresser. Superbe qu’elle était alors, avec des yeux comme une pouliche de dix mois ; mais elle n’avait pas de savoir-vivre. Ça venait jusqu’ici relancer Monsieur, malgré sa défense. Une fois, il lui a fait ce ch’ti garçon. Il en était bien le plus contrarié. Il a voulu prendre pour lui seul le marmot qui n’était pas cause. Mais cet enfant, ça lui devenait une tirelire à cette p… N’a point consenti. Ils se sont butés là-dessus. Autant d’argent comme elle a voulu qu’il a d’abord donné. Puis un beau jour, bonsoir ! Il était saoul d’elle. Ordre de lui fermer la porte au nez quand elle venait. Cette année-là, faisait pas bon l’approcher, Monsieur…