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Page:Yver - Comment s en vont les reines.djvu/109

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sans qu’on pût savoir si elles le paralysaient ou manquaient de l’atteindre.

La Reine avait repris la parole ; ce bruit de querelle couvrait sa voix. On entendait seulement des lambeaux de phrases : « Instruction populaire obligatoire… seulement spectateur de vos travaux… toutes réserves faites sur notre pouvoir exécutif… sanction… »

Le malheureux baron de Nathée, suppliant et agité, entendait ces mots royaux et sacrés se perdre dans un bruit de dispute, et, devant une semblable abomination, il perdait la tête. Les ministres s’agitaient ; celui de l’Intérieur surtout, pétulant et nerveux dans sa petite taille, semblait ne pouvoir tenir en place ; il regardait rageusement le président dont l’autorité défaillait à un moment si critique.

Mais une voix d’homme éclata :

— Silence ! je veux entendre.

C’était Samuel Wartz qui, impérieux, s’était levé, et’faisait taire autour de lui les indignations et les colères. Ce fut comme un enchantement ; la rumeur s’éteignit. La voix douce de la Reine emplissait seule le grand cénacle. Elle disait :

— « … Mais nous voulons qu’avant de vous livrer à l’étude de cette loi sur l’instruction obligatoire