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Page:Yver - Comment s en vont les reines.djvu/283

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de la Monarchie, debout à l’avant et sans un signa ! de détresse aux barques ennemies. La Royauté fut toujours une, indivisible et sainte ; comme Dieu l’avait donnée aux nôtres, sainte, indivisible et une, je la remets à Dieu. Mais vous, monsieur, qui avez mené l’abominable guerre contre cette religion sacrée et nécessaire du pouvoir, vous qui arrachez aux enfants royaux leur couronne et menez votre patrie à la ruine, soyez maudit !

Wartz hésita, il allait parler. Sous le geste inconscient de sa main la porte s’ouvrit ; il partit sans avoir desserré les lèvres.

Dans l’antichambre, une forme d’homme se dressa en face de lui. Il eut la sensation d’un bras levé, d’une main bougeant devant ses yeux, et, avant qu’il eût compris le geste, un soufflet s’abattit sur sa joue.

— Soyez déshonoré, monsieur !

Il reconnut aussitôt l’habit gris de Hansegel.

Wartz était fort, musclé, membré et violent ; il sentait la fureur, une fureur tiède et vibrante, monter à ses bras, tripler sa puissance, et le désir de tuer l’emplit comme une frénésie. Le duc, l’homme de salon, la taille fine, le corset aux reins, plus grand que lui, se tenait là, essuyant du coin de son mouchoir le cristal du monocle. Wartz les