Aller au contenu

Page:Yver - Comment s en vont les reines.djvu/34

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ainsi dire la masse du peuple par l’instruction obligatoire. Or, on peut voter dans un État des lois plus tapageuses que celle-ci, mais il n’en existe pas qui atteignent la nation davantage.

Braun disait, avec l’accent saccadé de la province de l’Ouest frontière qu’il représentait :

— Si nous arrondissons les chiffres, en considérant l’ensemble de la Délégation, si nous ne tenons compte ni des demi-opinions, ni des nuances fausses qui ne sont ni blanc ni noir, ni des esprits incertains, également capables, sous l’influence d’un discours, d’aller à droite ou à gauche, et qui sont, dans tous les pays constitutionnels, l’aléa parlementaire, je vois un premier cent, républicain, qui dicte la loi. J’en vois un second, libéral, qui la vote, et le troisième, le groupe des royalistes irréductibles, qui la repousse. En un mot, la représentation, nous la tenons.

— Dans un mois ou six semaines, dit Wartz, je serai prêt. J’ai fait traduire les différents textes de la loi qui existe déjà dans la plupart des États d’Europe, avec les polémiques de presse qu’elle y a provoquées.

— Voyons, Wartz, ce n’est pas sérieux ! s’écria Braun, comment ! vous pensez, pour votre seul plaisir de créateur, à gaspiller la force que