Page:Yver - Comment s en vont les reines.djvu/360

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Délégation ; mais, aujourd’hui, rien ne doit être dit que des mots de fête et d’allégresse.

— Vive la république ! hurla la salle. Vive Wartz !

Samuel descendit. Au pied des marches, Wallein venait au-devant de lui, Wallein qui l’avait combattu, Wallein qui, déloyalement, avait voulu lui prendre ses armes, et qui représentait si bien l’incertaine Poméranie d’autrefois, fixée maintenant dans son opinion passionnée. Il tendait les deux mains ; Wartz s’approcha ; ils s’embrassèrent. Dans les loges, une foule de petits mouchoirs tremblaient, lourds de larmes, et, parmi les délégués les plus graves, il s’en trouva qui détournèrent la tête pour ne pas laisser voir ce qu’ils ressentaient.

Aussitôt, les sept membres du gouvernement, le président Saltzen et les délégués de la ville sortirent pour se rendre à la mairie. Le ministre Moser désirait que le détachement des gardes qui se trouvait ici de faction les escortât. Mais Wartz repoussa cette idée. Il ne voulait pas d’escorte.

— Nous sommes du peuple, dit-il, et sous la garde du peuple, qui nous fera de lui-même passage.