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II

« CETTE CANAILLE D’AUBURGER »

Deux jours après le bal, Samuel Wartz, à sa table de travail, achevait un article pour le Nouvel Oldsburg, quand il reconnut, dans le coup frappé à sa porte, la main de la petite servante Hannah. Et lorsqu’il lui eut dit d’entrer, ses yeux s’éclairèrent de sympathie pour cette enfant, dont l’étroit corsage noir et le tablier blanc se montraient timidement contre le chambranle.

— Un monsieur Auburger demande Monsieur. Monsieur peut-il le recevoir ?

— Qu’il vienne ! dit Samuel, sans hésiter.

À quoi tient l’orientation de certaines destinées ! Il avait suffi, pour que cet individu équivoque vainquit la répugnance de Wartz, que le docteur