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Page:Yver - Comment s en vont les reines.djvu/97

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lement agrandi les besoins, et reculé les horizons.

Ainsi donc, s’autorisant de son rêve humanitaire, ne pouvant guérir la misère, il l’approfondissait encore. Dans les siècles à venir, son nom comparaîtrait devant les générations, et les penseurs de demain, devant toutes les tristesses sociales, diraient âprement : « Voilà les fruits de la loi Wartz ! »

Les heures se succédaient aux horloges de la maison silencieuse. Il avait entendu s’éteindre un à un les bruits ménagers, et là-haut, dans sa chambre, les pas de sa chérie qui devait être maintenant endormie. Soudain la porte de son cabinet s’ouvrit, et Hannah entra, avec un guéridon chargé de victuailles.

Elle disait :

— J’ai pensé que monsieur aurait faim s’il travaille toute la nuit ; voici quelques provisions : ce sont des choses légères qui n’empêcheront pas monsieur de travailler du cerveau.

— Merci, Hannah.

Mais le guéridon posé à portée de la main du maître, de son pas glissé, ouaté, un peu mystérieux, elle avait regagné la porte et disparu.

Une odeur de thé chaud, de brioches, de bouil-