Page:Yver - Dans le jardin du feminisme.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

la femme, sacrifices, peines, efforts, sans compensations. L’homme s’est chargé lui-même de se pourvoir de tous les droits en échange des obligations les plus agréables. Comme on exige peu de lui ! À lui toutes les distractions extérieures, les plaisirs, la vie brillante du dehors. À la femme les soucis ennuyeux et mesquins de la maison avec défense d’en franchir le seuil. Un impôt écrasant de devoirs tombe sur cette créature opprimée.

— L’homme n’en a-t-il pas lui aussi de très lourds ?

— C’est-à-dire qu’il s’est attribué les plus intéressants et qui le mettaient en situation de commander. On a vu cependant, par l’expérience des dernières années, que la femme était très capable d’assumer les mêmes charges. Elle peut faire les mêmes études, exercer les mêmes fonctions. Malgré tout, que de peines pour obtenir au même titre que l’homme son bulletin de vote ; que de luttes ! Ne l’a-t-elle pas acquis déjà par cette similitude de fonctions ?

— Ne soyons pas injustes, dis-je à Sidonie,