Page:Yver - Dans le jardin du feminisme.djvu/43

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et reconnaissons le privilège que, malgré son égoïsme, l’homme lui a toujours réservé. Il a toujours mis son honneur même à la tenir à l’écart des fonctions dangereuses. En cas de péril, les féministes mêmes reconnaissent qu’elles peuvent s’adresser à l’homme et le convier à des risques dont il est naturel qu’elles se garent. Que le péril soit le feu, l’eau, les malfaiteurs, on ne réclame pas là l’égalité des sexes. Enfin l’homme fait une chose pour laquelle la femme ne le remplacera jamais, et qui lui vaut bien quelques compensations.

— Et cette chose c’est… ?

— La Guerre.

Le doute ne m’était plus permis. C’était bien sur l’hostilité des sexes qu’était fondé le féminisme. Il y avait bien à sa source une sorte d’humeur de la femme contre celui qu’elle veut égaler, et par qui elle se croit persécutée. Je dis qu’elle se croit, car en réalité il n’appa-